Laureen Thirteen

— Once Upon a Time ; L'Histoire d'une Vie

Les Thirteen étaient autrefois une grande famille de sang pur, des plus connues et respectées de Grande Bretagne. Mais au fil des siècles, à cause de quelques mauvais calculs et d'un des ancêtres de Laureen qui dilapida la fortune familiale, sa grandeur passa. Dans les années 2000 ne restaient plus que deux personnes portant ce nom de famille autrefois glorieux : Dean Thirteen et sa jeune épouse Chelsey. Dean avait choisit de se marier afin de perpétrer son nom, espérant qu'un jour quelqu'un réussirait à en redorer le blason. Pour l'heure lui travaillait au ministère de la magie, où il manigançait pour le compte du Lord Noir sans toutefois être un véritable mangemort. Quand "le survivant" l'eut vaincu, cela faisait quelques mois déjà que sa femme lui avait annoncé qu'elle était enceinte, et pourtant il n'hésita pas : il se donna la mort. Il savait qu'il serait chassé et déchu s'il vivait, et choisit donc la mort. Cela désespéra Chelsey. Petite dernière d'une famille de sang purs très nombreuse, elle n'avait pas eu le choix de son époux, et si elle ne l'aimait pas elle fut quand même très ébranlée à sa mort. Ne l'avait-elle pas prévenu qu'elle attendait une fille ? Il ne pouvait pas la laisser seule ! Et il était trop tard pour avorter, en plus...
Alors elle réfléchit intensément, et une fois que la solution se fut imposée à son esprit, écrivit lettres sur lettres afin de préparer le meilleur avenir possible à son enfant. Enfant qu'elle aimait et qui la dégoutait à la fois...
Laureen naquit un sombre soir de fin octobre, il y a de cela plus de seize ans. Seuls une vieille domestique et une sage femme expérimentée entouraient sa mère dans le vieux manoir des Thirteen. L'accouchement se passa sans problème particulier. Quelques jours plus tard à peine, Chelsey emmaillotait son bébé dans une couverture, et, un panier à la main contenant quelques affaires basiques pour enfants et plusieurs paquets mystérieux, transplana. Elle se rendit dans une maison où vivait la seule moldue qu'elle avait jamais vraiment côtoyée. Une moldue qui lui avait sauvé la vie une jour... Elles avaient gardé le contact un moment, puis s'étaient éloignées, mais dans cette situation, sans savoir exactement pourquoi, elle savait qu'elle pouvait lui faire confiance.
La petite Laureen Juliet Lucinda Ashley Thirteen fut donc confiée à la famille Greene - oui, il devait être écrit que son nom de famille devait rimer avec son premier prénom... v_v. Chelsey sonna à leur porte un soir du début du mois de novembre, et expliqua la situation au couple éberlué. Elle resta tout de même dans le vague sur bon nombre de points, mais assura qu'elle avait pris des dispositions pour que sa fille sache tout en temps et en heure. Puis elle partit, sans un regard en arrière, sans même un dernier baiser sur le front de son enfant.
Le lendemain, les journaux firent les choux gras de la mort d'une jeune femme on identifiable qui avait sauté du haut d'un pont. Laureen, elle, fit un sourire aux deux personnes postées au dessus de son berceau, en ouvrant bien grand ses yeux d'un bleu déjà extraordinaire. Anna et Preston Greene se regardèrent, avant de reporter leur attention sur cet enfant tombé du ciel, ou presque. Un sourire fleurit sur leurs lèvres. Oui, ils allaient l'aimer et l'élever cet enfant, même si les circonstances d sa naissance étaient des plus glauques... Etait-ce un mauvais présage ? Pourtant l'enfant avait l'air si innocente...

Anna, bien loin du passé de domestique de ses parents, était enseignante dans un collège de la banlieue chic de Londres, où elle vivait avec Preston Greene, un riche courtier, depuis leurs vingt et un ans. Ils observèrent tous deux avec attention le développement de l'enfant, ayant peur que ses origines "magiques" - le mot étaient tabou mais tous deux se comprenaient bien - n'influent sur sa croissance. Mais non. Le bébé grandit à un rythme tout à fait normal, devint un bambin peu aventureux et qui préféra longtemps le quatre-pattes à la marche debout, puis enfin une jolie petite fille.
Anna enseigna à celle qu'elle considérait comme sa fille et qui l'appelait "maman" le goût des livres et du savoir, développant son esprit tandis que son époux s'occupait de son corps en la faisant courir régulièrement avec lui jusqu'à ce qu'elle lui fasse savoir les sports qu'elle préférait. Oui car la gamine avait vite apprit le sens du mot "je veux ! " et en usait et abusait...toutefois quand ses parents cessèrent de lui offrir tout ce qu'elle souhaitait sur simple ordre, elle dut trouver une autre solution. Alors elle remarqua que Anna était toujours plus conciliante après un gros câlin, et que Preston ne rechignait jamais à lui donner quelques pièces ou billets pour sa tirelire après qu'elle l'eut aidé à faire quelque chose, du bricolage par exemple en lui filant marteaux et clous au moment opportun, enfin jusqu'à ce qu'il se mette à lâcher tout plein de jurons qu'elle écoutait oreilles et yeux grand ouverts. En général elle fuyait quand il se mettait à donner des coups de pied dans l'objet qu'il était censé réparer... Courageuse mais pas téméraire, et puis une fois qu'elle avait l'argent en poche, pourquoi s'éterniser ?

Au fil du temps, la petite fille devint une magnifique enfant aux immenses yeux bleus encadrés par une lourde chevelure couleur ébène qui tranchait avec sa peau toujours diaphane. Et les ennuis commencèrent. Anna avait les cheveux châtains clair et filasses et ceux de Preston, bien que plus foncés, étaient également loin de ressembler à ceux de leur fille. De plus, tous deux avaient les yeux marrons.
De son côté, Laureen avait découvert les miroirs, et passait des matinées entières à s'y mirer. Inévitablement, elle finit par faire la comparaison avec ses parents, et remarqua qu'elle ne leur ressemblait pas comme d'autres enfant qu'elle croisait dans la rue à leur parents. Alors elle leur posa la question, avec ses mots simples d'enfants. Elle leur demanda pourquoi elle ne leur ressemblait pas, et pourquoi elle se sentait si différente d'eux, de leur monde. Et alors, dans l'esprit de la fille et de celle qu'elle avait considéré comme sa mère jusqu'alors, se déroula la même scène. Un évènement survenu bien des années plus tôt : elle n'avait pas encore cinq ans...

Elle n'allait pas à l'école, les Greene ayant eu peur de ce qui pouvait arriver du fait de ses origines magiques. Et ce qui allait suivre allait leur donner raison...
La seule personne de son âge que côtoyait la fillette était donc un petit garçon habitant la villa voisine. Il s'appelait Benjamin, et hormis les samedis de trois à cinq, où d'autres petits garçons venaient jouer avec lui et où ils se moquaient tous d'elle, c'était son meilleur ami. Ils jouaient souvent au parc tous les deux, sous le regard lointain de Anna ou de la mère de Benjamin. Sauf que un jour, ce qui devait arriver arriva.
C'était un jour de printemps, et ils étaient occupés à sa lancer un ballon. Une balle en mousse, rouge, pour être précise. Au bout d'un moment, ils se disputèrent la balle. Cela arrivait parfois, mais il s'agissait le plus souvent de petites disputes sans conséquences. Sauf que là, Laureen était à trois mètres de Benjamin, et trépignait. "Rends la moi ! Alléééééééééééé ! " Elle regarda son camarade, fronça les sourcils et la balle décolla des mains du petit garçon pour atterrir dans celles de la petite fille, mais avec une telle force qu'elle en tomba sur les fesses. Les deux enfants se regardèrent en silence pendant un instant, puis éclatèrent en sanglots au même moment. Anna accourut, affolée, et demanda des explications. Elles furent très confuses, les enfants parlant en même temps, mais elle comprit l'essentiel. Après avoir posé un long regard mi-songeur mi-effrayé sur sa fille, elle prit la main de chacun et ramena le petit chez lui. Ils ne se sont plus revus depuis...

Preston serra la main de sa femme, puis se leva pour aller chercher un parchemin placé dans un tiroir en haut d'un meuble.
Un parchemin. Rien que cette matière détonnait dans l'univers très moderne et aseptisé des Greene. Il remit la lettre entre les mains encore petites de Laureen, puis lui posa la main sur l'épaule. Anna l'embrassa sur la joue, puis tous deux quittèrent la pièce sur un dernier murmure : "on est à côté si tu veux, ma chérie."
A neuf ans, Laureen lut donc la première des lettres laissées par sa mère, avec l'assurance d'avoir d'autres réponses en temps et en heure, mais aussi encore beaucoup de questions. Beaucoup, beaucoup, beaucoup trop. Quand elle sortit du salon, elle avait un air différent. Une lueur en plus dans le regard qui fit un peu peur aux jeunes "parents". Mais elle leur assura d'une voix calme que pour eux rien ne changeait, qu'ils seraient toujours une famille, sa vraie famille. Et elle fit mine d'avoir oublié jusqu'à l'existence de cette lettre, qui fut pourtant rangée avec soin dans une boite à chaussures en bas de son armoire...

Et finalement, les années passèrent encore. Plus ou moins rapidement, suivant les moments d'attente et d'action, de façon heureuse ou malheureuse suivant les jours et les évènements, mais toujours remplies de questions. Des questions sur sa nature de "sorcière", des questions sur ses origines et sa famille. Nombre de ces questions trouvèrent des réponses à l'aube de ses onze ans. Un hibou tacheté vint se poser sur la boite aux lettres des Thirteen à l'heure où Laureen allait toujours chercher le courrier. Il avait une lettre d'aspect parcheminé accroché à la patte... La petite fille hésita, prise entre peur et curiosité, mais soudain, un mouvement de l'animal lui révéla l'adresse du destinataire. Un masque d'effarement se peignit sur son visage. La lettre était pour elle. Pourtant, personne ne lui envoyait jamais de courrier, et encore moins par hibou ! Et puis d'abord, pourquoi c'était écrit "Laureen Thirteen" ? Elle s'appelait officiellement Laureen Greene ! Thirteen c'était le nom avec lequel sa vraie mère avait signé la lettre expliquant qu'elle était une sorcière et du coup pas la fille de papa et maman...
Le jour se fit soudain dans son esprit. Thirteen était donc son vrai nom à elle aussi... Elle prit donc son courage à deux mains, car elle avait peur de se faire mordre, et détacha avec douceur la lettre de la patte de l'oiseau, qui s'envola immédiatement après. Alors, sans plus attendre, sourde aux demandes de ses parents qui voulaient leur courrier, elle gravit les escaliers de bois peint jusqu'à sa chambre, où elle ouvrit la lettre. Elle la lut même à plusieurs reprises, mais le contenu ne changea pas :

Chère Miss Thirteen,

Nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficiez d'ores et déjà d'une inscription au Collège Poudlard. Vous trouverez ci-joint la liste des ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité.
La rentrée étant fixée au 1er septembre, nous attendons votre hibou le 31 juillet au plus tard.
Veuillez croire, chère Miss Thirteen, en l'expression de nos sentiments distingués.

Johanna Parks
Directrice.

Un second feuillet détaillait la liste dont il était question dans la lettre. Laureen en prit connaissance les yeux froncés, puis se décida à descendre en parler à ses parents. Sans un mot, ils lurent à leur tour la lettre. Sans un mot, ils en tendirent une autre à Laureen. Une fois de plus, elle s'isola le temps de la déchiffrer et d'en enregistrer les conséquences. Elle était considérablement plus longue que celle qu'elle avait eue étant plus jeune, et donnait proportionnellement plus d'explications. Ce qui ne voulait pas dire plus de réponses, mais c'était déjà ça. Au moins elle saurait où aller chercher ses fournitures. Il y avait aussi un bref descriptif des maisons et quelques lignes mentionnant - mais pas en ces mots - qu'elle avait intérêt à aller à Serpentard, ce qui signifierait qu'elle avait de l'ambition et ferait quelque chose de sa vie. Après tout elle était une sang pur, elle avait le devoir de ne pas rester médiocre !
Ces demandes auraient pu choquer Laureen et la dégouter, mais ce ne fut pas le cas. Bien au contraire. Elle se fit instantanément la promesse de redorer l'honneur perdu de sa famille biologique, les Thirteen, et de découvrir qui était exactement sa mère et ce qui lui était arrivé.
En attendant, il lui fallait aller acheter ses fournitures. Elle se retrouva avec sa mère [adoptive] à l'adresse indiquée par sa mère dans sa lettre. Si elle aperçut immédiatement le pub miteux faisant la jonction entre les deux mondes, ce ne fut pas le cas de la moldue qui l'accompagnait, et elle dut la guider. Une fois à l'intérieur et toujours suivant les indications, elle se dirigea dans la petite cours de derrière, où il fallait tapoter sur certaines briques pour pouvoir accéder au chemin de traverse. Une petite sorcière toute voutée et vêtue d'une étrange cape pourpre était justement en train d'effectuer cette opération. Laureen l'observa avec intérêt, ne perdant pas un seul de ses mouvements de ses yeux d'un bleu alors électrique. Puis, quand l'arche s'ouvrit, elle contint son étonnement garda un visage impassible, même si son coeur battait plus fort que jamais. Anna lui agrippa violemment le bras. Elle faisait ça pour sa fille, mais tous ces gens étranges la terrorisaient. C'est sans déserrer les poings et en se mordant la lèvres sans discontinuer qu'elles se rendirent à Gringott's, la banque internationale des sorciers. Un compte était déjà ouvert au nom de Thirteen, mais ne contenait qu'une poignée de mornilles, les pièces d'argent. Mrs Greene fit changer de l'argent moldus pour du sorcier, et Laureen eut donc une somme très raisonnable, sur son compte et dans son porte-monnaie en jean.
Porte monnaie qu'elle jeta au profit d'une bourse en cuir qui faisait beaucoup plus sorcière. Elle ne voulait pas avoir l'air d'une moldue. Elle ne voulait pas avoir l'air médiocre. Passé l'appréhension des premières minutes, elle sut avec certitude que c'était à ce monde qu'elle appartenait. Certes, elle n'en connaissait pas encore tous les codes, mais avec la quantité de livres qu'elle acheta - bien plus que ceux demandés pour les cours - cela changerait, elle n'en doutait pas. Elle était une sang pur, elle allait se comporter comme tel.

L'été passa. Et a une vitesse folle, même. Laureen était toujours le nez plongé dans un bouquin, un livre sorcier bien sur. Elle s'imprégnait de l'histoire sorcière, des guerres de gobelins jusqu'au grand Harry Potter. Eeerk. Ce type la dégoutait, à vrai dire. Mais le lord noir n'était pas terrible non plus... Il s'était montré stupide.
Enfin bon, Le premier septembre arriva donc très rapidement, et avec lui son premier trajet en Poudlard Express... Une fois de plus, elle remercia mentalement Chelsey Thirteen, sa mère biologique, d'avoir pensé à noter la plus infime des indications nécessaires à une sang pur élevée comme une sang de bourbe. Oui, la jeune fille de onze ans pensait déjà en ces termes. Oh, elle ne reniait pas ses parents adoptifs, au contraire. Elle avait bien trop de tendresse, pour eux. Mais à ce qu'elle avait lu et vu, les moldus étaient vraiment une sous-espèce, quand les sorciers eux étaient vraiment capable de grandes choses. Et elle était une sang pur, alors elle valait encore mieux. Oui, c'est donc la tête haute qu'elle monta dans un wagon rouge sang, et en réfléchissant à comment elle pourrait aborder d'autres sang-pur rapidement. Et soudain, elle entendit une mère crier à son enfant, alors que le train partait :

"Et surtout, fait honneur à notre famille ! "

Exactement les paroles qui retentissaient sous son crâne. Oui, elle désirait ardemment faire honneur aux Thirteen, redorer leur rang. Elle tourna donc ses yeux bleus dans la direction de l'enfant à qui la mère avait parlé, et lui emboita le pas quand il se dirigea vers un compartiment. Coup de chance, il ne la jeta pas dehors, mais ils se présentèrent. Laureen reconnut dans son nom celui de plusieurs sorciers qu'elle avait lu dans des livres d'histoire... Une lueur mauvaise et intéressée s'alluma dans son regard, reflet parfait de celle du garçon en face d'elle. Il lui présenta toute sa clique - des sang-pur, bien évidemment - et elle déclina à son tour son identité. Peu d'entre eux connaissaient les Thirteen, mais aucun ne douta de ses dires.
Elle resta avec eux pendant le voyage en train, puis en barque, et même pour attendre la Répartition. Passant dans les dernières, elle eut tout le loisir de voir que la plupart d'entre eux étaient bel et bien répartis à Serpentard. Un sourire apparut sur ses lèvres rosées. Le grand Salazard. Voilà un homme qui était intelligent, au moins. Et le choixpeau ne s'y trompa pas, après une hésitation pour Gryffondor qui la fit se raidir comme jamais sur le tabouret à trois pieds, il réfléchit aux possibilités de l'envoyer à Serdaigle avant de enfin se décider pour...

SERPENTARD !

Des acclamations retentirent à la longue table des verts et argent. Enfin détendue, Laureen gagna la place qui serait la sienne pour les sept années suivantes. Elle se fit rapidement son trou, et ne douta pas un seul instant qu'elle était faite pour vivre à Poudlard. Certes, durant sa première année elle resta relativement discrète, tâchant d'apprendre sur le monde magique ce dont elle n'avait pu se rendre compte dans les livres ou les lettres que lui avait laissée Chelsey. Mais rapidement elle reprit de l'assurance et laissa ressortir sa véritable personnalité. Le dos droit, le menton levé, toutes ses capacités d'analyse en éveil, elle fit son chemin dans la prestigieuse école de magie d'Angleterre. Le nom de Thirteen n'était plus oublié, au contraire : elle faisait en sorte que beaucoup connaissent et reconnaissent cette illustre famille de sang pur. Tout en éludant toutes les questions sur qui l'avait éduquée puisqu'elle en était la dernière survivante, et en faisant profil bas quand l'Elite Dorée était dans les parages.
L'Elite Dorée. Pfff... Qui étaient-ils d'abord pour prétendre s'appeler ainsi ? Stupides fils de moldus. Mais malheureusement, elle n'avait guère le choix et devait éviter leur représentants. Certes, ils étaient rares à Serpentard, mais il y en avait de plus en plus dans le reste de l'école de magie, ce qui devenait quelque peu inquiétant...
Toutefois pas assez pour l'empêcher de vivre. Le tout était de rester modéré et prudent, et cela elle l'était en toutes circonstances. Pour le reste, elle pouvait vivre et évoluer comme n'importe quelle adolescente. En jonglant entre les cours et les parties de plaisir, entre les relations intéressées et les petits amis.

Cinq années passèrent ainsi. Laureen a désormais seize ans; sa cinquième année touchera bientôt à sa fin. Contrairement à ses parents, elle est en vie et compte bien le rester de nombreuses années encore...